Lors de mon cursus aux Beaux-Arts, la peinture s’affirme comme mon médium de prédilection, me sentant alors un peu isolée dans une école qui -certainement comme beaucoup d’autres à l’époque- n’encourage pas vraiment cette pratique, ou alors dans une approche très conceptuelle. J’ai alors la chance d’effectuer un an dans le « Centro Nacional de las Artes de Mexico », véritable révélation pour moi, où je sens se conforter en moi cette appétence prononcée pour la peinture, les couleurs vives, l’abstraction et la photographie.
Je resterai finalement deux ans dans les entrailles de cette ville folle, où tout n’est que mouvement, lumière, énergie et chaos.
La rencontre avec la peinture mexicaine, et les fresques monumentales de Rivera, Orozco, Siqueiros, m’ont fortement impressionnée tant par leur monumentalité que par leur vision révolutionnaire et politique. Un voyage déterminant, qui a profondément influencé mon travail.
Ma peinture est l’expression sensuelle de mon rapport au monde : une alliance de paysage extérieur évocateur de souvenirs et de paysage intérieur qui réveille l’intime, l’histoire de la chair. La recherche constante d’un mouvement essentiel et vital, la potentialité du geste, une recherche d’équilibre entre lâcher prise et retenue fondent l’inspiration et les influences de ma peinture.